Non, pas plus que la phlébologie médicale. Elle permet avant tout de normaliser sur le plan clinique et esthétique la situation veineuse. Rappelons que le chirurgien travaille à l’étage sous-cutané, celui où siègent les sources d’alimentation de la maladie (saphènes, perforantes, périnéales) ainsi que les varices, c’est à dire là où les troubles ont une répercussion néfaste tant sur l’esthétique des membres que sur la santé (risque de complications locales). Il ne travaille pas à l’étage de la peau ou siégent les varicosités. Si ces dernières peuvent justifier des soins phlébologiques , gardons à l’esprit que leur impact est purement esthétique, mais pas » santé « . Leur cure cependant, pour être efficace et optimum, réclame le traitement préalable des sources variqueuses sous-jacentes. En ce sens, le chirurgien prépare le terrain du phlébologue.
Le chirurgien, par ailleurs, n’est pas Dieu le Père. Certes, à l’étage sous-cutané qui conditionne beaucoup de choses, il remet les choses à plat, mais il n’a pas pour autant le pouvoir de changer la nature d’un individu, ni d’empêcher ses veines de vieillir comme n’importe quel autre tissu, ni donc de guérir pour toujours la personne opérée. Par suite, après l’intervention, les veines superficielles des membres inférieurs des patients continueront de vieillir » à la mode variqueuse « . Dit autrement, il persiste après l’opération une tendance évolutive propre à chaque sujet et variable d’un individu à l’autre.
Une question se pose alors : comment freiner cette tendance évolutive, pour ne pas revoir le chirurgien, ou alors le plus tard possible et pour la chose la plus minime possible ?
Préserver l’acquis réclame une double approche : a) Un suivi régulier par le phlébologue traitant (visite annuelle pour le moins, visite dès qu’une nouvelle varice apparait pour qu’il puisse tuer la récidive dans l’œuf. b) Le port » intelligent » des bas de contention (voir Q 33, chapitre V).
Cliquez ici ou sur la flèche pour revenir au sommaire