Que vaut la sclérothérapie le plus souvent appelée « micro-sclérose » ?

La sclérothérapie consiste à injecter dans les varices ou les varicosités un produit chimique irritant qui induit une réaction inflammatoire au niveau de sa paroi interne, laquelle va s’épaissir jusqu’à obturer le vaisseau. Il se transforme alors en un tissu cicatriciel (sclérose ou fibrose) qui devient invisible. Au terme du processus la veine traitée est  » effacée « . On dispose aujourd’hui de substances sclérosantes non allergisantes et quasiment indolores (la plus connue, dont la tolérance est excellente, se nomme aetoxisclerol (à 0.025% ou 0.5%). Les injections se font en plusieurs séances, du haut vers le bas et des varices ou varicosités les plus importantes vers les plus fines. L’art de la sclérothérapie consiste à induire la sclérose progressivement, en injectant chaque fois peu de produit (mais à concentration croissante) et en travaillant par étapes, jusqu’à disparition des veines traitées. Cette approche qui évite de créer des micro-thromboses (source de pigmentations cutanées brunes ou noires), explique qu’un certain nombre de séances sont nécessaires (4 à 10 en moyenne) pour obtenir un effet thérapeutique visible. Très souvent, pour les varicosités, ce n’est pas avant la 3ème séance qu’on peut observer un début d’effacement. Le talent personnel du praticien a ici toute son importance. La sclérothérapie est parfaitement adaptée au traitement des petites varices (situées juste sous la peau) et des varicosités (qui sont situées dans la peau) ; elle peut résoudre près de 70 % des problèmes esthétiques immédiats. Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque les varicosités sont récentes et d’un calibre situé entre 0.3mm et 2 ou 3 mm. Elle est particulièrement efficace et spectaculaire quand l’angiologue réussit à scléroser des veines sous-cutanées dites réticulaires, d’un diamètre d’environ 2 mm qui alimentent un bouquet de varicosités qu’on voit alors disparaître sans qu’il soit besoin de traiter chaque varicosité une par une. Des sondes d’échographie très puissantes ou la transillumination qui permet à l’aide d’une lumière froide de voir distinctement sous la peau, facilitent leur repérage.

Au-delà de ce traitement très localisé, la persistance d’un reflux notable dans les veines saphènes ou dans des perforantes, s’il existe et s’il est négligé, provoquera et entretiendra des récidives. Dans cette hypothèse, le préalable à des micro-scléroses réussies est le traitement par chirurgie des veines (saphène, perforantes etc.) qui alimentent et créent ces désordres.

Comme toute méthode, la sclérothérapie a ses inconvénients et ses limites. Elle nécessite des actes répétés, parfois astreignants et peut provoquer des incidents locaux (douleur, inflammation, petite thrombose d’une varice traitée, pigmentations cutanées…).

Malgré tout elle reste la méthode de réfèrence pour le traitement des varicosités, les autres méthodes (laser, thermocoagulation) ne venant qu’en appoint, là où la micro-sclérose a échoué.

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