La thermocoagulation est une alternative en cas d’échec du laser dont elle partage à peu près les mêmes indications (varicosités rouges d’un diamètre inférieur à 0,3 mm). Elle reste peu employée. Le procédé repose sur l’action d’un courant de très haute fréquence (4 megahertz) qui provoque une lésion thermique. Le courant est transmis pendant un temps très court (0.2 seconde) à la pointe d’une aiguille ou il se concentre, entraînant une vibration et une friction des atomes environnants, d’où production de chaleur. Cette chaleur coagule instantanément les varicosités sans léser l’épiderme (car le temps d’impulsion est court). Chaque séance dure 10 à 15 minutes et peut-être renouvelée après quelques jours seulement.
Après désinfection de la zone à traiter le thérapeute pique la peau et amène le porte-aiguille au contact du vaisseau. Puis il actionne une pédale qui envoie l’impulsion. Une sensation de pincement ou de petite « piqûre – brûlure » désagréable est ressentie, mais elle est très fugitive. Une séance dure environ 10 minutes. Une petite auréole apparaît puis s’estompe rapidement pour laisser place à une micro-croûte rouge qui disparaît en trois ou quatre jours. Aucun pansement compressif ou hémostatique n’est utile. Il n’y a pas de bleus ou de taches sanguines dans la peau (purpura) car il n’y a pas rupture vasculaire mais coagulation.
La thermocoagulation est d’un usage plus souple que le laser : les risques de dépigmentation, de brûlures d’escarres sont faibles. La micro-sclérose peut être réalisée conjointement, ce qui n’est pas le cas du laser. Elle n’est pas non plus contre-indiquée pour les peaux mates. Théoriquement, elle devrait être efficace quel que soit le type des varicosités, puisque ne dépendant pas de l’absorption d’une longueur d’onde. Son effet est cependant moins linéaire et complet sur le vaisseau traité que peut l’être celui du laser.