A un stade avancé, la maladie s’étend à l’ensemble des veines de surface des membres inférieurs. Le maintien, au fil des années, d’un reflux continu de sang veineux vers le bas, finit par retentir sur la microcirculation cutanée et sous-cutanée des régions les plus déclives, notamment celles des chevilles.
Le processus de décompensation s’initie quand l’épuration des déchets tissulaires devient insuffisante : les liquides non drainés et en surcharge créent un œdème autour des chevilles. Ce gonflement est d’abord temporaire. Sans correction des anomalies, il devient permanent.
Les canaux lymphatiques sont mis à contribution dès les premiers gonflements. Mais leurs possibilités de suppléance sont vite dépassées.
Quand l’épuration tissulaire cesse d’être effective des déchets et des toxines s’accumulent autour des cellules de la peau et des tissus sous-cutanés qui, très progressivement, vont être asphyxiés et l’objet d’une réaction inflammatoire locale, appelée dermite (au niveau de la peau) ou hypodermite (sous la peau).
Les tissus des pieds et des chevilles les plus menacés, car situés dans les zones les plus déclives, souffrent en priorité. Bientôt des cellules meurent en grande quantité, entraînant l’apparition de taches brunes : c’est le stade de la dermite « ocre ».
Sur ce type de terrain, après un traumatisme même minime, parfois aussi spontanément, une plaie peut apparaître ; c’est l’ulcère variqueux. Il aura du mal à cicatriser en raison du mauvais drainage veineux local. Il peut aussi s’infecter. La survenue de plaques d’eczéma peut accompagner l’évolution à chacune de ces étapes. En fait la maladie variqueuse évoluée est davantage qu’une maladie vasculaire : c’est une véritable maladie tissulaire.
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